1- de Vannes à la Corogne (Daniel, skipper)

Miille milliards de mille sabords de tonnerre de Brest, ils sont quand même partis !
Eh oui ! Au bout de presque deux ans de préparation intensive, nous sommes partis du port de Vannes dimanche 24 octobre à 10h30 en direction de l’arc Antillais. Le bateau est tagué avec les adhésifs de quelques sponsors et tout particulièrement AQUALEG notre sponsor principal, sous les couleurs d’ADEPA, Association de défense des amputés. Une petite délégation de l’APPV (Association des plaisanciers de Vannes) était présente pour nous souhaiter bon vent.
Premier arrêt à la cale d'Arradon : une bonne cinquantaine d’Arradonnais nous attendaient malgré le temps froid, venteux et humide. Nous avons partagé quelques bouts de rillettes et de pâté du Mataf accompagnés de quelques bouteilles de cidre. Des chips se sont envolées pour le grand plaisir des mouettes.
14 heures : cette fois c’est
le vrai départ en direction du cap Finistère. Les
“au revoir” ont tiré quelques larmes, sauf pour
moi, non pas que je sois plus dur que mes équipiers. Mais je
suis directement allé à la banette pendant 40 heures
avec 39°C de fièvre, due sûrement à mon excès
d’allers et retours la dernière semaine
pour finir la préparation de notre périple. Je
ne me suis pas ménagé : inflammation du moignon, plus fatigue
des derniers jours, c’est classique chez moi. Du
coup, je n’ai pas le cœur gros, malgré la gorge qui se
serre à ne plus pouvoir parler. J’avais pris un peu d’avance le
samedi sur le bateau avec la visite des enfants et des
petits enfants. Il faut dire que ma belle fille, pour
la deuxième fois, m’a lancé un regard qui bloque les
cordes vocales. La première fois, c’était au
CHU La Cavale Blanche, après mon accident en mai 2006, mais elle
ne l’a pas su.
En tout cas, être exempt de quart c’est sympa, même si le skipper est souvent hors quart. Du coup, l’équipage a pris la direction collégiale du bateau et a tout de suite été dans le vif du sujet : “près serré” avec 2 ris, tours de rouleau dans le génois et en avant les montagnes russes jusqu’à environ 22 h. Le reste du Golfe a été une promenade de santé (bon, pas pour moi au début), plutôt sympathique, avec une longue houle : je l’ai rarement vu aussi calme. Les quarts se sont installés naturellement, un à la veille, un sous la capote et la troisième banette, tout ça glissant sur 3 heures. La troisième nuit j’ai repris les tours de veille. C’était encore plus confortable pour tout le monde.
Après avoir fait une grande cuillère (voire une louche), 140 miles de plus que la ligne directe, nous sommes arrivés jeudi à 3 heures du matin à la Corogne, quelques heures avant l’annonce d’un coup de vent. Nous sommes donc en stand-by dans la Marina du Centre-Ville devant de célèbres bow-windows du port. Nous ne nous ennuyons pas, il y a tout le bateau à ranger, car nous n’étions pas trop au top au départ, plus quelques bricolages. Bien sûr, nous avons visité la vieille ville médiévale où se trouvent la Plaza de Maria Pita et ses arcades, entourée de petites rues piétonnes pittoresques et très animées à partir de 18h. Le prochain départ devrait être vers lundi ou mardi pour prendre le ‘’TGV’’ (Très Grand Valentin) en direction de Madère.
À bientôt.
Daniel
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